Adam et Eve dans la Génèse : mythe ou réalité

Les journalistes se concentrent souvent sur les déclarations d’une minorité, principalement américaine, pour expliquer le point de vue des chrétiens sur l’interprétation des textes fondateurs judéo-chrétiens : la Génèse. La réalité est tout autre. La plupart des chrétiens sont d’accord pour dire que les auteurs de la Génèse ne voulaient pas faire un récit historique, anthropologique ou paléontologique des origines du monde. L’idée était plutôt de défier les interprétations souvent loufoques et irrationnelles des religions polythéistes de l’époque (mythologie égyptienne, babylonienne et grecque). Le fait même de discuter de la crédibilité scientifique de la Génèse montre combien le texte prête à interprétation (chose impensable avec les autres récits des origines des autres religions).

L’autre objectif des auteurs de la Génèse dans la Bible était de comprendre la relation des Hommes avec leur Dieu créateur d’une part (relation intime) ; et la relation des Hommes avec la Terre d’autre part (rejetant l’idée panthéiste que les astres et les éléments de la nature seraient des divinités). La Génèse n’est donc pas un récit historique ou scientifique dans le sens premier du terme (même si elle reflète une réalité et une histoire spirituelle bien réelle). Par exemple, le soleil est créé au quatrième jour de la Création, c’est un grand luminaire (et pas une divinité).

Le récit de la Génèse dans la Bible, est plutôt à classer dans la catégorie des paraboles.
L’étymologie du terme parabole signifie en grecque : comparaison/filiation/origine. C’est pour cela qu’Adam veut dire en hébreux humanité et Eve, source de vie. La Génèse est censée montrer un ordre des choses : Le Créateur préexiste la matière et la pensée, Il est en dehors de sa création. Les hommes sont créés en dernier (au 6ème jour) avec la responsabilité de servir, cultiver et gouverner toute la Terre sous le regard la loi de Dieu et à son image. La justesse scientifique de l’ordre dans lequel la création se succède laisse quand même le lecteur pantois. Ce récit rejoint aussi étonnement, des milliers d’années après, le cri du cœur des écologistes aujourd’hui : l’humanité a pour fonction originelle d’assurer le bien être de la Terre.

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